Auguste Lalance
Auguste LALANCE est né le 1er Septembre 1830 à Ronchamp; fils d’industriel, il rentre en 1845 après ses études, aux ateliers de son oncle André KOECHLIN (future S.A.C.M.). Il y gravit les échelons hiérarchiques jusqu’à occuper un poste important qui le conduira dans toute l’Europe. En 1855 il donne sa démission et s’embarque pour l’Angleterre afin d’y fonder sa propre entreprise. A nouveau il entreprend beaucoup de voyages et s’établira même en Russie de 1857 à 1868.
C’est à son retour en Alsace en 1868 qu’il épouse Amélie WEISS, fille du chimiste Georges WEISS, et en 1870 s’associe à Henry HAEFFELY et Gustave SCHAEFFER dans l’Etablissement d’Impression, de Teinture et de Blanchiment de Pfastatt.
Au cours de cette période mulhousienne, Auguste LALANCE ne se consacre pas uniquement à la direction de son entreprise. Il devient en 1878 Vice-Président de la Société Industrielle, fonde le Cercle Mulhousien, participe aux activités du Jardin Zoologique et de l’Ecole de Chimie, et se trouve à l’origine de la réalisation de la ligne de chemin de fer de ceinture entre Lutterbach et le nouveau bassin. Il est également le promoteur de l’installation à Mulhouse de la deuxième liaison téléphonique d’Allemagne.
L’annexion le pousse à s’engager dans la vie politique en tant que protestataire au Reich. Il est même élu au Reichstag en 1887 avec 17000 voix sur 20000 votants. Mais cette élection multiplie les pressions et les menaces de l’administration allemande à son encontre. Il s’établit donc à Paris où il se voit confier des travaux par la S.A.C.M. C’est là qu’il rencontre Paul FRIESE, architecte d’origine strasbourgeoise, qui établira les plans du futur sanatorium. Il se consacre également à de nombreuses initiatives à caractère social et poursuit sa carrière politique à travers la publication de brochures dans lesquelles il vante les bénéfices d’un rapprochement franco-allemand.
Ce n’est qu’en 1910 qu’Auguste LALANCE revient s’établir à Mulhouse où il se consacre principalement aux fondations qu’il a créées en 1901 et 1903: l’Union Home vouée au logement social et le Sanatorium LALANCE.
Pendant la première guerre mondiale il s’exile à Divonne-les-Bains (Ain) et revient à Mulhouse à la fin des hostilités pour y décéder peu après, le 7 Avril 1920.
Théodore Boch
Théodore BOCH est né à Strasbourg en 1844, dernier d’une longue lignée de brasseurs. Il fit ses études au Gymnase protestant, puis, désirant suivre la carrière de son père et de ses ancêtres depuis trois siècles, il entreprit une série de voyages à l’étranger. Il travailla comme ouvrier, suivant les bonnes traditions du métier. Il entra dans les grandes brasseries de Munich, de Pilsen, avant de revenir dans sa ville natale chez son grand-père maternel, M. SCHMIDT, à la brasserie de la « Tête Noire », puis il rejoint son père qui avait fondé une nouvelle brasserie à Montrouge près de Paris en 1852. En 1870, il épousa Melle Jenny CHAMBAUD de Paris.
Après cinq années de pratique effective dans la brasserie paternelle, il fonda en 1870 la brasserie de Lutterbach qu’il conduisit jusqu’à sa mort. Le 23 février 1876 il entra à la Société Industrielle de Mulhouse; élu vice-président en avril 1899, il occupa ces fonctions jusqu’à sa fin. En 1894, il entra à la Chambre de Commerce de Mulhouse et en devint le président durant les trois années précédant sa mort.
Nous lui devons un certain nombre de travaux importants. Mentionnons son « Mémoire sur les perfectionnements introduits dans la brasserie de Lutterbach », dans Bulletin de la Société Industrielle de Mulhouse, 1895, p. 23-25.
D’abord élu conseiller d’arrondissement, il est nommé au Conseil Général en 1882. Puis il se présente en février 1890 en tant que représentant des industriels à la députation au Reichstag mais il subit un échec contre le candidat social-démocrate. Sa candidature faisait suite à la fuite en France du député protestataire Auguste LALANCE, déféré aux tribunaux pour sa profession de foi.
Théodore BOCH meurt le 9 septembre 1913 à la suite d’une longue maladie et est inhumé au cimetière protestant de Mulhouse. Ses ultimes paroles furent: « Toujours garder intact le renom de la maison! ».
Sa tombe n’existe plus. Depuis 1976, une rue sur le site de l’ancienne brasserie de Lutterbach perpétue le souvenir de ce grand industriel:
Rue Théodore BOCH (1844-1913) Brasseur, Philanthrope
Les Maires de Lutterbach depuis 1790
1790 : Eugène Antoine STRUCH
1790-1792 : Jean Georges BURGART
1792-1794 : Antoine BRANDENBURGER
1794-1816 : Eugène Antoine STRUCH
1816 : Grégoire NACHBAUER
3 septembre 1830 : Jean EGLEN
Octobre à décembre 1831 : Laurent KLEINRICHERT
28 décembre 1831 : François SCHERRER
4 septembre 1837 : Antoine STRUCH
26 septembre 1840 : Antoine STRUCH
9 octobre 1846 : Antoine STRUCH
9 mai 1849 : Antoine STRUCH
26 août 1856 : Pierre WEBER
12 août 1860 : François-Joseph STADTLER
20 octobre 1870 : Joseph BURGARD
juillet l872 au 22.10.1873 : Antoine SCHWEBLEN
1873-1876 : François BURNER
1876-1884 : Laurent GANZER
1884-avril 1895 : Joseph NACHBAUER
Août 1895-4 mars 1896 : Victor Quirin SPONY
24 juillet 1896: Jacques GUTZWILLER
1896-1898 : Joseph EGLEN
1er juillet 1900 : Jean LIENEMANN
18 janvier I914 : Alphonse SCHULTZ
18 février 1919- 19 novembre 1919 : Joseph BIERME
10 Décembre 1919 – 1926 : Achille LIECHTY
Décembre 1926 – 1939: Jean BITSCH
Octobre 1939 – 1942 : Eugène FORNY – maire provisoire suite à la maladie de M.BITSCH
1942 – 1943 : Nicolas SICK (intérim)
Août- Novembre 1944 : Georges HUBER, non domicilié dans la commune et désigné par le parti nazi (NSDAP)
Novembre 1944 – Janvier 1945 : Pendant la période de Libération, l’ Ortskommandatur, le commandant de la Place, a désigné Nicolas SICK puis Albert BAUMGARTNER comme maires
1945 – 1953: Nicolas SICK
1953 – 1977 : Marcel BAUMGARTNER
1977 – 2001: Roger WINTERHALTER
2001- 2014: André CLAD
2014 – Remy NEUMANN